Se laisser tenter par une cyclosportive montagnarde estivale au sein d’une saison axée sur les courses de fédération

Plusieurs raisons peuvent vous amener à prendre part à une cyclosportive montagnarde estivale alors que vous ne participez habituellement qu’à des courses de fédération :

- un creux dans le calendrier (classique en juillet et/ou août dans certaines régions)

- un défi estival ponctuel

- des vacances sur les lieux d’une épreuve

Si cela reste une compétition cycliste il est bien évident que la comparaison s’arrête ici. D’une part ce n’est clairement pas le même effort : vous allez passer de 1, 2 voire 3h d’effort à 7, 8 voire 10h d’effort. Or si le foncier s’acquiert avec l’accumulation des efforts, les heures de selle à l’entraînement restent un mal nécessaire.

D’autre part, même si vous êtes habitué aux courses vallonnées il ne s’agit pas ici du même profil.

Partons du postulat que vous n’avez pas eu le temps de préparer spécifiquement ce long parcours montagnard en raison de l’enchaînement des courses.

Pour parvenir à vos fins il vous faudra compter sur :

  • un volume d’entraînement suffisant que nous pouvons chiffrer à 5000 kms minimum depuis le premier janvier

  • des sorties longues supérieures à 4h durant les deux derniers mois

  • un profil de grimpeur afin de ne pas trop « subir » l’épreuve.

La réussite de votre périple dépendra également, bien entendu, de votre gestion le jour J.

Cela commence par des développements adaptés à la montagne, surtout si vous n’avez pas un profil de grimpeur.

Il vous faudra également bien doser vos efforts, notamment en début d’épreuve, car votre niveau de pratique ne vous donne aucune garantie lorsque vous allez basculer dans l’inconnue après 5, 6 heures de selle. Evitez de dépasser 85% de votre FCMax, surtout dans la première ascension.

Bien entendu il faudra également compter sur une stratégie parfaitement huilée en ce qui concerne l’alimentation et l’hydratation, notamment par temps chaud. Plus l’effort est long plus le risque de défaillance est élevé.

La question n’est donc pas de savoir s’il s’agit d’une bonne ou d’une mauvaise idée. Si vous n’avez pas pu entreprendre de préparation spécifique pour ce long parcours il vous faudra nécessairement compter sur une bonne dose d’improvisation.

Néanmoins, en gérant parfaitement votre matériel, votre effort, votre alimentation et votre hydratation vous limiterez les risques de contre-performance.

Ne perdez pas de vue que vous serez potentiellement moins performant que certains cyclosportifs non licenciés, mais habitués à ces efforts spécifiques et ayant cumulé davantage de dénivelé ces derniers mois.

Prenez donc plutôt cette épreuve comme une récréation avant de basculer sur l’arrière saison.

 

Benoit VALQUE

www.velotraining.net

www.rotorfrance.com

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